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Daoud Aoulad-Syad   داوود  أولاد  السيد

 

 

MAROC 1980—2000

LE MAROC, D'OMBRE ET DE LUMIÈRE

Pour rentrer à la maison, je traversais quatre fois la place Djemaâ El Fna. C'était notre territoire par excellence. On connaissait toutes les halquas, on participait à tous les jeux. Notre halqua préférée, c'était celle de Brahim, celle de la boxe. Dès qu'on arrivait, Brahim nous mettait des gants, on faisait quelques tours d'échauffement, on se présentait au public, nom, prénom et adresse, et puis on boxait.
Un jour, le cirque Amar est arrivé place Djemaâ El Fna. Ce qui m'intéressait le plus, c'était la fête foraine tout autour du cirque. Je m'y attardais avec mes copains pour admirer le danseur. De retour chez moi, je m'enfermais dans une chambre, et commençais à danser et à l'imiter devnt une glace. Un dimanche, j'étais allé le voir très tôt. Le danseur m'a aperçu en train de l'imiter et m'a demandé de monter sur les planches pour danser à côté de lui. J'étais heureux Je suis monté, tout le monde à commencer à applaudir. En descendant, le patron m'a donné un dirham, et m'a demandé de revenir le dimanche suivant. Le dimanche d'après le cirque était parti. Ce soir là, j'ai beaucoup pleuré. J'espérais devenir le danseur étoile du cirque Amar.

 

Daoud Aoulad-Syad

Extrait de “Djemaa El Fna", Territoires de l'Instant, lire le texte entier

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